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Le phenomene de l'argent ramene t il les relations humains a des relations d'interets ?
16 juin 2011

l'argent l'individualisme

 

L’auteur des lignes ci-dessous déplore la mise en avant, par certaines personnes, de leurs richesses, au détriment des relations humaines. Une considération qui, regrette-t-il, détériore lesdites relations.

L’idée du gain facile dénature les relations humaines. Aussi, convient-il de donner un autre entendement de l’élément d’échange qu’est l’argent pour plus d’équité et d’harmonie dans nos sociétés. L’argent qui, jadis, était un moyen d’échange a quitté cette sphère pour être un tout. La sagesse des peuples nous enseigne depuis longtemps que "L’argent ne fait pas le bonheur". "Mais il y contribue !", ajoutent ceux qui ne partagent pas le même esprit de détachement. L’argent, qui n’était sans doute à l’origine qu’un moyen d’échange commode, est devenu peu à peu un symbole. De nos jours, il représente tout, absolument tout. Avec l’argent on s’achète des aliments, des vêtements, on se met sous un toit, on s’offre toute une gamme de plaisirs variés.

Certains prétendent même acheter avec de l’argent toute sorte de services, de la considération, des honneurs, de la reconnaissance, de l’amour et même des consciences. Tant qu’il s’agit d’objets matériels représentant une valeur cotée sur le marché, on ne se trompe guère quant à l’usage normal de l’argent. Mais s’il est question de se procurer, grâce à lui, des valeurs réelles qui ne sont pas trébuchantes, on risque de se tromper lourdement. Les services procurés par l’argent ne sauraient être désintéressés. La considération que nous portons sur les possibilités financières de celui qu’on honore ne saurait se prolonger que le temps que durent les largesses de l’homme considéré. L’amour que procure l’argent ne peut être qu’une contrefaçon du sentiment vrai. Quant aux consciences, dès qu’on y réfléchit, on se rend compte que ce serait un crime de chercher à les acheter. Et pourtant, cela se fait.

On promet une récompense à ceux qui consentiraient à faire taire leurs scrupules. Les bourreaux de Norbert Zongo ne nous diront pas le contraire. Hors, il n’y a pas de pire esclavage que celui de la pensée. Norbert l’avait toujours exprimé dans son journal à travers ce titre : "L’Indépendant sera indépendant ou ne sera pas" Ceux qui, de nos jours ne travaillent pas pour de l’argent, qui n’évaluent pas leurs efforts en billets de banque, sont regardés avec surprise, presque avec mépris : ces gens là ne sont pas débrouillards, ils manquent de sens pratique. Faites un tour dans les sites aurifères pour voir. Ce qui s’y passe est indescriptible. Cet appât du gain rapide transforme certains prospecteurs en tigres. Tous les sentiments humains sont oubliés. Le désir intense de posséder l’argent les pousse à faire fi d’une vie humaine. L’argent malgré tous les avantages et les plaisirs qu’il peut apporter, est un corrupteur.

Il vient au bout des meilleures intentions. On se promettait par exemple de venir en aide au pauvre qui était son ami, mais quand arrive la fortune, l’on trouve soudain qu’on en a tout juste assez pour soi. Les conséquences néfastes sont nombreuses. Pour peu que nous ayons une petite parcelle de pouvoir (chef de service, président d’un pays....) des lois de tous genres nombreuses et tatillonnes sont promulguées, des constitutions modifiées. Tout un système de rouage doit être mis en place pour notre égoïsme. Le comble, on ne se rend même pas compte que cela nous coûte cher. Les hommes du point de vue moral sont égaux c’est-à-dire que chacun a droit au respect. Lorsque les richesses sont acquises moralement, elles représentent du travail, de l’intelligence. A mes frères burkinabè, faisons du travail une arme pour notre développement.

Pascal Tiendrebeogo Instituteur certifié dans la C.E.B de Saponé N°1

Le Pays

 

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